Les Etats-Unis estiment que le plan de réparation Volkswagen très imparfait tandis que le procédé Matthias Müller est critiqué, même Allemagne
Les autorités américaines ont refusé mardi le plan de Volkswagen pour remettre aux normes ses voitures dotées de moteurs diesel truqués, appuyant la pression sur le constructeur allemand qui se protège de tout « mensonge » dans cette affaire. Le jugement a été prononcé par l’agence californienne de protection de l’environnement (Carb), qui avait permis de dévoiler au grand jour le scandale aux Etats-Unis en septembre et a annoncé mardi avoir « rejeté » les décisions proposées par le constructeur allemand à la fin de l’année.
« Le plan proposé contient des failles » et « ne répond pas de manière appropriée aux impacts plus généraux sur la prouesse des véhicules, les émissions (de gaz) et la sécurité », a souligné le Carb dans un communiqué. Les mesures qui ne concernaient que les voitures de deux litres de cylindrée et impliquaient des rappels sont « incomplètes, grandement déficientes et sont loin de remplir les critères légaux » qui pourraient permettre de remettre ces véhicules aux normes, a poursuivi l’agence.
Volkswagen a admis avoir installé sur près de 600.000 de ses voitures aux Etats-Unis d’un logiciel modifiant le résultat de tests anti-pollution et cachant le vrai niveau des émissions de gaz polluants. Le scandale, qui s’est étendu au niveau mondial, l’a placé sous le coup de plusieurs enquêtes aux Etats-Unis et pourrait également conduire vers des pénalités de plusieurs dizaines de milliards de dollars.
Pas acceptable
Très présent dans le dossier, l’agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) à, elle, expliqué dans un communiqué distinct, avoue que le plan proposé par VW au Carb n’était pas « acceptable ».
Joint par l’AFP, Volkswagen en a noté cela, mais a indiqué avoir eu « des discussions constructives » avec l’agence californienne depuis que le plan de remise aux normes avait été déposé.