Alors que la fermeture de l’école d’art de Perpignan est prévue pour bientôt, plusieurs villes s’inquiètent pour leurs écoles.
Au cours du workshop organisé du 30 mai au 3 juin à l’Ecole supérieure d’art d’Avignon, la question est revenu au centre des débats. Un lieu qui a rassemblé 60 étudiants en art venus de toute la France. Et en posant la question de savoir qu’est-ce que l’art, plusieurs écoles d’art ont été interpellées car faisant face à d’importantes crises.
Ce 30 juin, l’école d’art de Perpignan ferme de façon définitive, les écoles d’art d’Angoulême, d’Avignon et Chalon-sur-Saône sont également ciblées par des fermetures mais elles semblent encore résister et réfléchissent à leur avenir. Les écoles installées sur le territoire sont également en difficulté. « Quand une école d’art, ferme c’est comme si une abeille était morte, c’est un signe », déplore Sylvie Nayral, professeure à l’Esaa.
« Absolutisme »
Si ces écoles changent de statut c’est d’abord parce qu’elles étaient contraintes de passer en 2005 au statut d’EPCC (établissement public de coopération culturelle) afin d’octroyer des diplômes qui respectent les accords de Bologne. « De plus elles ne font pas partie de l’enseignement supérieur, mais on note plusieurs incommodités avec le fait que l’enseignement ait été territorialisé et l’installation de petites baronnies » regrette Bernard Xavier Vailhen, délégué national pour les écoles d’art FO. En fait, les collectivités deviennent des donneuses d’orientation suivant les objectifs politiques ».
D’après un rapport du Sénat publié en 2012 évoquait l’application du statut sous la contrainte, préconisant de le modifier totalement. Le ministère de la Culture qui a été averti a indiqué qu’il allait penser à faire avancer le cadre.
Suite à la diminution des dotations octroyées aux collectivités locales par l’Etat, les budgets ont été touchés comme à Avignon qui a vu son budget passé de 8 % au cour des deux dernières années.