Les étudiants de la rentrée 2016 seront les tout premiers à obtenir à la fin de leurs études le diplôme d’ingénieur Sup’ENR qui a enfin été habilité par la CTI (Commission des titres ingénieurs). Une bonne nouvelle pour eux puisque ceux qui ont intégré l’université avant seront simplement diplômés « Polytech Montpellier ».
L’université Via Domitia accueillera ainsi ses premiers élèves ingénieurs spécialisés en énergies renouvelables et génie énergétique. Une grande évolution qui met fin à une collaboration difficile entre les deux universités. Si l’école reste d’un point de vue de son fonctionnement une entité de la fac, elle pourra enfin délivrer son propre diplôme et elle accède ainsi à son indépendance.
C’est en 2009 que la fac de Montpellier crée le département énergétique. À cette époque un partenariat s’engage entre Perpignan et Montpellier, la première offre aux étudiants la possibilité de s’imprégner de l’écosystème local et la seconde d’accéder au diplôme d’ingénieurs. Cependant l’accord étant déséquilibré, il entraine rapidement des tensions entre les deux facultés, notamment d’un point de vue financier et plus particulièrement concernant le partage des recettes et des frais.
En effet, durant cinq ans, Montpellier bénéficie des taxes d’apprentissage, d’une dotation de l’état et des droits d’inscription et Perpignan prend en charge le salaire des enseignants et de location du bâtiment. Avec le changement de présidence, il devient évident que le désir de collaboration s’éteint. C’est pourquoi en 2015, un dossier d’habilitation est déposé auprès de la CTI, après un premier avis défavorable, l’université de Perpignan revoit sa copie et consolide son projet comme cela lui a été demandé par la commission.
Elle obtient alors l’autorisation pour une seule année, et elle s’associe ensuite avec le groupe Insa afin de recruter ses étudiants à travers le processus bac + 2, elle devrait ouvrir en 2017 une classe préparatoire au sein de l’Insa Toulouse. L’habilitation au diplôme d’ingénieur devrait permettre d’attirer de nombreux étudiants supplémentaires, surtout que cette filière fonctionnait déjà très bien avec 143 étudiants en 2012.